Pour réaliser les joints de pavés, il est possible d’utiliser du sable classique, de l’époxy, du mortier ou du sable polymère. Cependant, dans l’univers de l’aménagement paysager, peu de matières obtiennent les résultats du sable polymère.
Selon l’avis de nombreux experts, il constitue la solution parfaite pour bénéficier des avantages des matériaux de jointement classiques, mais sans leurs inconvénients. Il existe toutefois un certain nombre de principes à respecter pour éviter tout problème pendant sa mise en place. Voici comment s’y prendre pour réussir la pose de ce sable.
Les prérequis pour poser du sable polymère
Le sable polymère est un produit de haute technologie servant pour le remplissage des joints de pavés. Il est fait de grains fins et de particules d’additifs, lesquelles sont activées lorsque l’eau est associée au mélange. Pour l’appliquer, vous devez disposer de certains outils nécessaires à la réussite des travaux. Il s’agit notamment de :
- un balai à poils fins ;
- un souffleur et un fer à joint ;
- un tuyau et lance d’arrosage ;
- un maillet en caoutchouc ;
- un compacteur à rouleau ou une plaque vibrante.
Il vous faudra également être équipés d’accessoires de protection comme un dispositif auditif (casque antibruit), des gants de sécurité et des vêtements de travail.
Grâce aux propriétés uniques de ses composants, le sable polymère est un matériau performant permettant l’installation sans faute de pavés. Il est cependant possible de s’en servir pour réaliser des joints de dalles sur sol flexible (pistes de passage, accès de garage, terrasses, etc.).
Vous pouvez aussi utiliser la matière pour construire des artères à trafic léger ou lent (aires de stationnement ou pistes piétonnes). Notez toutefois que ce sable n’est pas fait pour la réalisation des routes à trafic lourd et/ou intense.
Les principales étapes de la pose du sable polymère
Mettre en place le sable polymère se fait en 4 quatre phases, à savoir l’étalement (ou pose), le compactage, l’arrosage (ou mouillage) et le séchage.
L’étalement
Pour appliquer le sable polymère, vous devez commencer par l’étaler. Il est fondamental que cette pose soit faite de façon à obtenir une couche parfaitement uniforme. Cela est sans parler de la surface (pavée ou dallée) elle-même qui doit être bien sèche. Autrement, le produit risque de ne pas se lier correctement. Utilisez à présent un balai pour remplir les joints.
Évitez de donner de grands coups de balai pour ne pas compromettre l’intégrité du matériau. Faites plutôt l’étalement de façon progressive, sur de courtes distances. N’hésitez pas à vous servir du fer à joint pour bien enfoncer le sable au fond des interstices. Cela est particulièrement important si la surface à revêtir est dotée de parois irrégulières.
Évitez également de faire comme bien d’autres installateurs qui se servent de sable classique pour combler une partie des joints. Procéder ainsi revient à scinder l’ouvrage en deux, ce qui est une grave erreur. C’est ce genre de pratique qui explique la courte durée de vie des travaux réalisés avec le sable polymère.
Le compactage
Cette étape est déterminante pour obtenir un joint ferme et durable. Le compactage permet en effet d’éliminer les petits vides laissés après l’étalement entre les granulats et les polymères. Pour réussir cette mission, vous aurez besoin d’une plaque vibrante, si le terrain à traiter est en pavé. Dans le cas où il s’agirait d’une surface dallée, l’outil le plus approprié pour faire le tassage est un compacteur à rouleau.
Si vous ne disposez d’aucun de ces engins, l’alternative consiste à faire un compactage manuel. Pour cela, vous aurez besoin du maillet en caoutchouc que vous utiliserez pour taper les 4 angles de chaque pavé ou dalle.
Les secousses créées par votre geste permettront au produit de se tasser. Il faut tout de même savoir que les résultats de cette méthode sont très éloignés de ceux obtenus grâce au compactage mécanique. À la fin de cette phase, votre doigt ne doit pas pouvoir s’enfoncer dans le sable. C’est cela qui vous indiquera que l’opération a été une réussite.
L’arrosage et le séchage
Souvent négligée, la présente étape joue pourtant un rôle crucial dans la durabilité de l’ouvrage final. Avant de commencer le mouillage, servez-vous de votre balai à poils fins pour débarrasser votre surface des résidus de sable polymère. Vous pouvez même utiliser le souffleur pour parfaire le travail. L’objectif ici est d’éviter la polymérisation desdits résidus après l’arrosage.
Divisez ensuite toute la surface à mouiller par petite section, puis arrosez un segment à la fois, jusqu’à saturation des joints. Pour aller vite, faites le réglage de la lance de votre tuyau d’arrosage en mode “pluie”. Pour ce qui est du séchage, sa durée minimale est de 24 heures. Il faut toutefois 48 heures pour un assèchement complet.
L’importance de la météo pour réussir la pose du sable polymère
Notez que les conditions météorologiques peuvent aussi avoir un impact sur le bon déroulement de votre projet. À ce propos, les experts recommandent d’éviter d’entamer le chantier s’il y a du vent. En effet, les particules de polymère contenues dans ce sable sont particulièrement volatiles. Ainsi, il y a un risque que celles-ci soient emportées si le mouvement de l’air extérieur est trop fort.
Il est par ailleurs déconseillé de commencer la pose du sable polymère si le temps est humide. De préférence, choisissez l’été ou une période de l’année où le climat est sec.
De cette manière, vous éviterez de vous retrouver avec un ouvrage qui refuse de durcir, en raison d’un sable humidifié avant le début de l’installation. La température ambiante est un autre facteur à ne pas négliger, car d’elle dépendra la rapidité avec laquelle vous obtiendrez le durcissement de votre sable.
Pour prévenir toute situation fâcheuse, il est préférable de lire soigneusement les instructions figurant au dos de votre paquet de sable. Vous y verrez sûrement les recommandations du fabricant en ce qui concerne les spécificités du produit, de même que quelques conseils pour réussir la pose.